Comment détecter une boiterie chez votre cheval ?
Certaines boiteries mettent du temps à se déclarer : la locomotion du cheval se dégrade alors progressivement. Mais le cavalier ne parvient pas toujours à le ressentir suffisamment à temps pour éviter la blessure. C’est l’une des raisons pour lesquels Equisense a développé un nouvel outil… qui permet d’anticiper les premiers signes de boiterie chez le cheval !
Pour ceux d’entre vous qui ont épluché le site equisense.com , vous avez du tomber sur des termes comme « accéléromètre », « gyromètre », « magnétomètre » ou encore « biomécanique ». Je vais tâcher de démystifier ce vocabulaire scientifique à l’aide d’exemples concrets 😉
Tout d’abord, laissez moi me présenter : Camille, co-fondatrice de Equisense, directrice scientifique, ingénieur en biomécanique et biomédical, spécialiste en sports et technologies et passionnée de traitement du signal (pas facile à assumer tous les jours). C’est moi qui développe tous les algorithmes (programmes de calculs, pour faire simple) qui permettent à Equisense Motion, premier capteur connecté pour l’équitation, de vous renvoyer autant d’informations. Et comme vous, j’ai la hantise qu’un jour, O la Belle, ma jument, ne déclare une boiterie sans crier gare.
Rentrons dans le vif du sujet sans plus tarder. Comment notre cher capteur s’y prend-il pour reconnaître l’allure de votre cheval et vous alerter s’il détecte qu’une boiterie se prépare ?
Reconnaître l’allure du cheval
Comme vous avez surement dû le lire, Equisense Motion vous dira à chaque séance le temps que vous avez passé à chaque allure (ceux qui travaillent la remise des prix seront désormais grillés, désolée). Pour cela rien de plus simple (ou presque) ! Le capteur contient un accéléromètre. Il mesure donc… l’accélération !
Imaginez que vous êtes dans votre voiture et qu’on vous équipe d’un accéléromètre. Celui-ci va mesurer à quel point vous allez être collé à votre siège quand vous démarrerez au feu vert et à quel point vous allez être projeté (on espère pas trop) vers le volant quand vous allez freiner. Quand vous roulerez à vitesse constante par contre, votre accélération sera nulle.
Pour notre capteur c’est la même chose : il va mesurer l’accélération de votre cheval, mais selon un axe dorsoventral (vertical) dans ce cas précis.
Les trois illustrations ci-dessous vous montrent comment le capteur perçoit les trois allures (régulières ici). Si vous regardez bien au trot, on distingue les moments où les bipèdes diagonaux se posent (pics positifs) et les moments où le cheval est en phase d’envol (pics négatifs, oui c’est l’inverse du déplacement) :
Détecter la boiterie chez le cheval
Mais du coup vous l’aurez probablement compris, on peut voir quand un cheval est boiteux ! Comme il a mal il prend moins appui sur son diagonal atteint et l’accélération est donc moins importante (il se retient pour ne pas retomber trop lourdement sur son membre atteint et ne propulse pas autant non plus pour aller vers sa phase d’envol).
La preuve en image :
Dans ce cas, l’application Equisense vous préviendra que quelque chose d’anormal est en train de se produire. Cette fonctionnalité est d’autant plus importante que par moment il est difficile de faire la différence entre une irrégularité / raideur et une boiterie chez le cheval. Aussi, certaines irrégularités ou asymétries s’installent tellement progressivement (sur plusieurs semaines ou mois) que le cavalier ne sent pas la locomotion se dégrader. Dans ce cas, vous pourrez compter sur Equisense Motion pour vous prévenir d’une détérioration de l’allure !
Toutefois, les boiteries ne sont pas les seuls facteurs à induire une dissymétrie d’allure. Vous voulez en savoir plus ? Ca tombe bien je vous ai écrit un article exprès là dessus ! « Comment Motion peut-il mesurer la symétrie et connaitre le diagonal faible ? »
A très vite pour un prochain article 🙂
Camille Saute
Responsable R&D chez Equisense