Focus sur les sauts de puce
Quel intérêt pour le cheval, pour le cavaliers et quelles déclinaisons d’exercices ?
Les sauts de puce font partie des meilleurs exercices de musculation que l’on puisse trouver tant c’est un exercice complet et facile à mettre en place. Pour les cavaliers, c’est aussi un excellent moyen de contrôler la position et la souplesse à l’obstacle. Faisons un petit tour de l’intérêt et des déclinaisons de cet exercice magique.
Table des matières
Rappels théoriques
Sur le plan de formation de la FFE, les sauts rapprochés font leur apparition dès le galop 3 “Découvrir son équilibre sur des sauts rapprochés en ligne droite.”. Au galop 5, il convient alors que les cavaliers aient un équilibre stable sur les sauts rapprochés en ligne droite.
Il vous revient à vous, coachs, d’identifier le moment à partir duquel vos cavaliers sont en mesure de réaliser cet exercice. Toutefois, des “initiations aux sauts de puce” peuvent être pratiquées assez tôt en restant sur des hauteurs très modestes (10-20 cm). En effet, la limite entre “barres surélevées” et “sauts de puce” n’est, à ma connaissance, pas officielle.
Les distances
Concernant les distances à appliquer dans les sauts de puce, ce sont les mêmes que celles des barres au sol au galop. Cela va donc de 2,80 m à 3,50 m pour les chevaux, selon la hauteur, l’amplitude du cheval et l’effet recherché.
D’ailleurs, n’hésitez pas à consulter notre article sur les distances à mettre entre les barres au sol ou les obstacles, si jamais vous avez un trou de mémoire. Nous vous y donnons quelques mémos pour ne plus les oublier ! >> Quelles distances mettre entre les barres au sol ou entre les obstacles ?
Petit point biomécanique
D’un point de vue biomécanique, les sauts de puce sont très intéressants. C’est un exercice très complet sur le plan musculaire. En effet, il sollicite beaucoup les abdominaux, les épaules, le poitrail et les fessiers grâce aux flexions-extensions très rapides et rapprochées.
En fait, à la réception du premier obstacle, les antérieurs se posent puis vont décoller directement pour entamer le franchissement du second obstacle avant même que les postérieurs ne se soient posés.
Les postérieurs vont donc se poser ensuite pour immédiatement faire leur appel du second obstacle. Il y a donc une phase où les antérieurs sont déjà en train d’aller sauter alors que les postérieurs ne se sont pas encore réceptionnés du premier saut.
Pendant cette phase-là, la flexion du dos est très importante, donc le travail des abdominaux l’est tout autant.
Le conseil d’Equisense
Cet exercice magique sera, vous l’aurez compris, très efficace pour entretenir la musculature de vos chevaux de club en même temps que pour faire travailler vos cavaliers !
Pour les cavaliers, c’est aussi l’occasion de découvrir l’intérêt et bien maîtriser la position en équilibre 2 points abordée dans le dernier article spécial coachs “Comment aider les cavaliers à améliorer leur position à l’obstacle ?”.
Quelques suggestions d’exercices ou de méthode
Pour faire débuter vos cavaliers sur les sauts de puce, commencez par les faire travailler sur des barres au sol au galop, puis surélevez très légèrement les barres, 10 cm par 10 cm. Ainsi, l’exercice sera moins impressionnant !
Pour les cavaliers plus aguerris, vous pouvez corser l’exercice en faisant des variantes :
- sauts de puce sur un carré
- sauts de puce en courbe
- sauts de puce en dénivelé
- obstacles décalés
- sauts de puce directionnel
Tous ces exercices sont disponibles dans l’application gratuite Equisense, téléchargeable sur iOS et Android.
Vous pouvez également les intégrer dans des lignes ou des petits parcours pour corser le tout et vous assurer que le cavalier a une parfaite maîtrise de l’équilibre de son cheval, et donc de son propre équilibre.
Et vous, quels sont vos retours d’expérience sur les sauts de puce ? Avez-vous des exercices favoris ou des variantes intéressantes ? Est-ce un exercice que vous faites pratiquer souvent à vos cavaliers ? Dites-le nous en commentaire !
A bientôt pour un prochain article,
Camille Saute
Cofondatrice d’Equisense
Ingénieure en biomécanique et biomédical